PLEINS FEUX SUR LES CONCENTRATEURS D'OXYGENE PORTABLES

 

 

 A) Extrait du témoignage de Madame Danièle Gaumain-Martin, atteinte de HTAP et sous oxygénothérapie.

  

Les concentrateurs d'oxygène portables utilisés aux Etats Unis

 

Ils arrivent enfin sur le marché européen, voire français, adaptés aux normes CE. Ils ne fonctionnent qu'à l'inspiration, à l'exception de «l' Eclipse ». Air France a récemment agréé les cinq suivants, qu'il est donc possible d'avoir en cabine (pour les transports en avion) et d'utiliser éventuellement avec batteries sur petits parcours.

 

• Free Style de chez AirSep, 2kg, réglable de 1 à 3L/mn,

      dimension : 21,8 x 15,5 x 9,1. A (Pas de fournisseur repéré en Europe)

 

• Life Style de chez AirSep, 4,4kg, réglable de 1 à 5L/mn

      dimension : 13,9 x 18,4 x 41,4. A (Pas de fournisseur repéré en Europe)

 

• Evergo, de chez Respironics, 3,9kg, réglable de 1 à 6L/mn

dimension : 30,5 x 15,2 x 241,6. A (Pas de fournisseur repéré en Europe)

 

• Inogen One, de chez Inogen, 3,7kg, réglable de 1 à 5L/mn

dimension : 31 x 15 x 29,5. Le fournisseur pour l'Europe est en Hollande (Healthlink EuropeBV à Tillburg) ***

 

• Eclipse, de chez SeQual, 7,3kg, réglable de 1 à 6L/mn,

     possibilité de débit continu à 3L /mn

dimension : 49 x 18 x 31,2. (L3 Médical près de Lyon le commercialisent.)

 

Au poids de ces portables est à rajouter celui des batteries. Etant personnellement sous 3L/mn au repos et 4L/mn en déambulation, j'ai hésité entre le concentrateur portable Eclipse, et l'Inogen One. Les deux sont fournis avec chariot de déambulation et fonctionnent sur secteur, batterie, ou allume-cigare.

 

Mon choix s'est porté sur l'Inogen One, plus léger, et doté, au contraire de l'autre,         d'un chargeur externe de batteries.        

    

           Je viens d'expérimenter mon concentrateur portable pour un week-end de trois jours. J'avais également le gros concentrateur en continu pour la nuit, et une bouteille d'O2 gazeuse par sécurité. Super, tout s'est bien passé, et le chariot de l'Inogen One s'est avéré particulièrement souple et maniable, n'occasionnant aucune gêne. 

 

Extrait de « CAP VERS... », magazine de l'association HTAP France

 

B) Quatre témoignages concernant l'Eclipse:

 

Charles, âgé de 69, insuffisant respiratoire grave, sous oxygénothérapie depuis 2004 (actuellement à raison de 3l/mn), dispose depuis un an et demi d'un Eclipse en permanence, mis à disposition par son prestataire, ACTI SANTE. Grâce à cet appareil, Charles se déplace en camping-car dans toute la France, plusieurs mois par an.

« Je suis totalement satisfait de l'Eclipse et je me sens moins fatigué qu'avec mes autres appareils : le concentrateur d'oxygène classique ainsi que le Marathon Hélios. »

Mais il faut préciser que Charles se déplace très peu à pied.

 

Gilbert, âgé de 65 ans, atteint d'une BPCO, sous oxygénothérapie depuis 4 ans, à raison   de 2 l/mn, a testé l'Eclipse pour la première fois en juin 2008. Son prestataire, AUXILIA MEDICAL, le lui prête à chaque grand déplacement. Il l'a ainsi expérimenté à trois reprises pendant quelques jours.

« Le gros inconvénient de cet Eclipse est son poids, auquel s'ajoute le poids considérable des batteries. L'autre « défaut », ce sont les petites roues, qui ne permettent pas de se promener, si le terrain n'est pas tout à fait lisse : quelques gravillons et les roues se bloquent! Or Gilbert a l'habitude de partir à la découverte des régions qu'il visite.

Le gros avantage, c'est qu'il confère une grande autonomie, à condition de disposer d'une prise de courant ou de l'allume-cigare de la voiture. Il est également plus silencieux que le LIVE STYLE. Il ne trouble pas le sommeil du conjoint, car il produit un ronronnement continu qui a plutôt un effet lénifiant.

 

René, 58 ans, souffre d'emphysème. Il est sous oxygénothérapie depuis mai 2006, à raison de 2 l/mn et dispose d'un concentrateur d'oxygène pour son usage quotidien. En juin 2008, son prestataire, ADIRAL, l'a équipé en plus d'un Eclipse. René s'en sert pour ses déplacements : visites médicales, restaurants, vacances.

Ce qu'il lui reproche, c'est son poids, mais par ailleurs, il apprécie la liberté que lui offre cet appareil grâce au branchement sur secteur ou allume-cigare. Cela lui évite de faire appel à l'assistance d'un prestataire lors de déplacements prolongés ou à l'étranger.

 

Daniel, 65 ans, trachéothomisé, atteint de BPCO accompagné de spasmes bronchiques, est sous oxygénothérapie permanente depuis le début de 2005, à raison de 3 l/mn

L’ADIRAL lui fournit tout son matériel d’assistance, dont, depuis juin 2008, un concentrateur (trans)portable.

Il utilise ce matériel régulièrement pour ses nombreux déplacements en voiture et lors de toutes ses sorties (promenades, restaurants, visites amicales, réunions, séminaires,…)

Le seul inconvénient constaté lors de l’utilisation est le poids (encore un effort à faire), bien que cela soit plus léger qu’une bouteille O2 de 1 m3, et l’absence de roulettes « tout terrain » qui permettraient notamment de monter des escaliers.

D’autre part, il faut prévoir une panne éventuelle et avoir en permanence (voiture ou chambre d’hôtel) une réserve d’oxygène gaz ou liquide.

 

Conclusions:

 

Que peut-on conclure après ces témoignages ?

 

• Tout d’abord une évidence : ces concentrateurs mobiles sont un énorme progrès pour tous ceux qui sont astreints – condamnés ? – à une oxygénothérapie permanente.

 

C’est l’oxygène disponible sans limite dans l’espace et dans le temps.

• ·        C’est la fin de l’angoisse de la « bouteille vide ».

 

• ·        Cela évite les sorties interrompues pour cause de fin de stock disponible, et libère du stress l’utilisateur et ses proches.

 

• ·        C’est la fin de la manutention de bouteilles (lourdes) d’oxygène par l’insuffisant respiratoire lui même ou – s’il a la chance d’être accompagné – par ses proches.

 

• ·        C’est donc la liberté retrouvée et le retour dans le monde « normal ».

 

• ·        Enfin, c’est le retour au respect des normes de sécurité qui concernent tout le monde, à commencer par les usagers de la route; car on peut se faire peur en pensant aux quantités d’oxygène gazeux que les malades à 2 à 3 l/mn devaient transporter pour faire des trajets supérieurs à mille kilomètres.

 

Alors, idéal le concentrateur portable ?

 

• ·        Oui, mais peut encore mieux faire !

 

Comment ?

 

• ·        Tout simplement en prenant en considération la critique essentielle formulée dans ces témoignages : le poids.

A cet égard, il est essentiel d’avoir à l’esprit que l’usage ambulatoire de ce type de matériel est destiné à des malades qui sont pénalisés par un état physique souvent dégradé : handicap respiratoire, perte importante de masse musculaire due à l’usage des corticoïdes, ce qui rend quasiment impossible le déplacement de charges supérieures à 5-6 kg.