SORTIE ENDIVAL
Ils étaient plus de 60 membres à vouloir s’inscrire pour cette sortie du 20 mars. Hélas, le restaurant « Au Raisin d’Or » ne pouvait pas accueillir davantage de convives ! Nous avons donc, pour la première fois, été obligés de refuser des adhérents pour cette rencontre.
A 10 heures, la patronne d’Endival nous accueille dans la cour de leur exploitation à Bourgheim, où de grandes caisses superposées contiennent des racines d’endives dressées, alignées comme des petits soldats. Moi, qui m’attendais à une culture en plein champ ! Quelle naïveté ! Ces racines sont expédiées du Nord de la France. La société Endival est la dernière exploitation agricole à produire ce légume en Alsace. A force de sélections, leurs variétés échappent à l’amertume.
Après cette introduction, nous pénétrons dans un premier hangar, où des ouvriers procèdent à un tri : les racines les plus chétives sont jetées et les plus vigoureuses dressées dans de grands bacs. Quelques pots de fleurs vides trônent au milieu des racines pour permettre à ces dernières d’être moins serrées et de se développer aisément sous l’effet de l’arrosage au cours de l’étape suivante.
De là, nous passons dans un deuxième hangar qui abrite deux phases bien distinctes de ce maraîchage : le hall complètement obscur où poussent les endives et où seules les lampes de poche sont autorisées. On découvre les caissons étagés jusqu’au plafond dans lesquels circule en quinconce l’eau additionnée d’un peu d’engrais, seule nourriture des plants. Il faut dire que l’endive n’est guère exigeante ! Elle pousse en trois semaines et en sortant de cette « cave » elle est prête pour l’expédition.
Dans l’autre partie du hangar, une bonne demi-douzaine d’ouvriers et d’ouvrières leur coupent les racines, les trient une fois encore puis les pèsent et les ensachent grâce à un système automatisé, ce qui n’empêche pas une part importante de manutention ! A nous les provisions d’endives : elles ont l’air si appétissantes, nous ne nous sommes pas fait prier !
En quittant Bourgheim, il ne nous reste qu’à passer sur le pont qui enjambe l’autoroute pour nous retrouver à Heiligenstein, au pays du Klevner. Pour couronner cette visite à la perle du Nord, le must aurait été qu’elle figure au menu. Mais ce n’est pas Paul qui regrettera son absence, même si ce légume a de multiples vertus nutritives ! Le déjeuner du Raisin d’Or : rillettes de saumon et poulet jaune lui convient bien mieux et il a été apprécié par tous les membres