OBERLIN, UN ALSACIEN DE RENOMMÉE MONDIALE !

  Ouf ! Contrairement aux dernières sorties, cette rencontre s’est déroulée comme prévue. Le 29 septembre nos 46 membres se sont aventurés dans la montagne pour se retrouver à Waldersbach au musée Oberlin, entièrement rénové depuis 2003. Petit hic : seuls deux parkings handicapés et une route principale étroite qui ne favorise pas le stationnement !

Mais notre visite commentée est des plus intéressantes. La guide a bien su replacer l’œuvre du pasteur Oberlin dans son contexte. Après des études brillantes, Jean-François Oberlin se voit offrir à 28 ans la place peu recherchée de pasteur à Waldersbach, un village pauvre de la haute vallée de la Bruche. L’année suivante il se marie avec Marie-Salomé Witter qui lui donne 9 enfants.

Le jeune pasteur décide de désenclaver ses cinq paroisses en rendant praticables les chemins qui les relient. Il fait aussi aménager la route permettant d’atteindre la ville de Strasbourg à une journée de distance à l’époque. Il décide d’améliorer l’agriculture et introduit le lin ainsi que diverses espèces d’arbres fruitiers. Il encourage l’élevage et organise une caisse d’emprunts. Il fait former un maître d’école et des sage-femmes. Il pousse les jeunes gens capables à apprendre divers métiers, tels maçon, menuisier…Il vulgarise la connaissance et l’emploi des plantes médicinales et ouvre une pharmacie. Peu à peu, cette aisance accroît considérablement la population : de quatre-vingt à cent familles à son arrivée, on en compte cinq à six cents, quarante ans plus tard.

Oberlin a le souci du bien-être matériel mais il veut aussi développer l’instruction chez la jeunesse, aussi bien religieuse qu’intellectuelle.

 C’est à lui que l’on doit l’idée de la 1ère école maternelle, appelée « poêle à tricoter » car les enfants y apprennent à tricoter, filer, coudre sous la houlette de « conductrices de la tendre enfance ». Comme il manque de matériel éducatif, il en confectionne lui-même. Il réunit aussi de riches collections de plantes, d’oiseaux, de jeux et de curiosités, que notre guide nous fait découvrir en ouvrant les nombreux tiroirs très bien agencés.

  C’est un esprit ouvert, curieux, humaniste, pédagogue, sensible aux idées nouvelles, en avance sur son temps. Il a entretenu des relations avec des personnalités de son époque. Son rayonnement est planétaire au point qu’une université aux USA et une autre au Japon portent son nom.

 Selon la tradition, la visite s’est achevée par un déjeuner très apprécié à la ferme-auberge du Ban de la Roche à Bellefosse.