RETOUR VERS LE PASSE

 

Ce 14 septembre, 43 membres de l’AMIRA découvrent le Musée agricole d’Allenwiller. Pour l’essentiel d’entre eux : un plongeon dans l’enfance… des souvenirs et des sensations retrouvées, parfois la nostalgie !

 

Dans l’introduction, le président rappelle que sur ce terroir, c’est la polyculture qui domine. Les paysans vivaient en autarcie sur de petites surfaces. D’où la multiplicité des activités : travail du sol, de la fenaison, de la moisson, du tabac, de la viticulture à la belle saison et travail forestier l’hiver. 

D’où aussi une multitude d’outils et de machines collectionnés dans les années 70 -80 quand les fermes se modernisaient et que ces engins devenus encombrants menaçaient de finir à la décharge. Une équipe de bénévoles passionnés décide alors de sauver ce patrimoine, témoignage des siècles passés. Après plus de dix ans de patience et de restauration, une collection de plusieurs centaines de pièces est rassemblée et présentée au public dans un grand hangar.

Toutes ces « reliques » font revivre une existence fort différente de la nôtre. Jusqu’à la seconde guerre mondiale, deux ou trois générations vivaient sous le même toit : on avait besoin de tous les bras, depuis les grands-parents jusqu’aux enfants, d’où la nécessité de prolonger les grandes vacances jusqu’au 15 septembre. Il était impératif que les jeunes aident aux travaux des champs !

On ne peut qu’admirer l’ingéniosité dont faisaient preuve les cultivateurs. Un exemple : une charrette que notre guide surélève sans problème pour dégager l’essieu qu’il fallait graisser régulièrement, grâce à un dispositif en bois intégré au véhicule : l’ancêtre du cric moderne !

Parmi toutes les collections, il y a également une série de vieux postes de radio que les paysans, même s’ils ne s’intéressaient pas nécessairement aux nouvelles dans le monde, écoutaient religieusement à 12h30 pour suivre les bulletins météorologiques de l’émetteur Beromünster.

 

Pour terminer la visite, on nous invite à découvrir sous un hangar extérieur le fonctionnement du bateau à scie verticale qui permet de dégager les algues obstruant le fond des cours d’eau, ce qui gênait la circulation des barques. Notre guide se souvient encore de la dernière utilisation de l’un d’eux sur la Bruche dans le secteur de Wolxheim -Ernolsheim.

 

Après ce retour dans le passé, nous mettons le cap sur Birkenwald, où nous attendent un couscous et la tarte aux myrtilles maison du« Restaurant des Vosges ». Et surprise ! Sœur Marie-Colette, qui a quitté l’AMIRA depuis une décennie pour un couvent à Deauville, nous accompagne. Elle est en vacances en Alsace. Son sens de l’humour et du contact lui valent la sympathie spontanée de tous.